Le Brésil et les accidents de la route : un holocauste 60 752 morts par an

Quand on parle du Brésil, on parle souvent de la violence en terme d’assassinats, d’agressions, d’attaque de banque, de vol, de raptes  et d’autres crimes en tous genres.  J’ai déjà dit que le Brésil était 10 fois plus violents que l’Iraq, c’est quand même une bonne preuve, j’ai déjà parlé aussi que 15 des villes les plus violentes du monde sont Brésiliennes  . Mais les 60 752 morts en  2012 dont je parle sont le nombre de morts sur les routes du Brésil, non pas les meurtres! Non pour les meurtres, c’est un peu moins:  on tournait à 52 198 assassinats par an en 2011!

Alors, si vous allez au Brésil, vous avez plus de chances de vous faire tuer par un chauffard que par un assassin! C’est terrible, mais ce sont les statistiques que le disent. Les brésiliens conduisent très très mal, ne respectent pas le code de la route et sont une impolitesse rare au volant. Et mes amis brésiliens disent que je conduis comme une limace.

Le Brésil est donc le champion mondial de morts au volant pour 100 000 habitants. Statistiques officielles ! Mais il paraît que les chiffres sont trafiqués et qu’on tourne à peu près au double.

  • Brésil 31, 3 morts pour 100 000 habitants par an.
  • Quatar 30,1  morts pour 100 000 habitants par an.
  • El Salvador 23,7 morts pour 100 000 habitants par an.
  • Belize 23.6 morts pour 100 000 habitants par an.
  • Venezuela 23, 4  morts pour 100 000 habitants par an.

Je n’ai pas les statistiques  de la France mis ça doit tourner à 4 à 5  morts pour 100 000 habitants par an, et chiffre tend à dimuer, en revanche au Brésil se chiffre est plutôt en augmentations du fait qu’aujourd’hui  de plus en plus de brésiliens roulent  en  voiture ou une moto.

Bon, si vous ne roulez pas en moto au Brésil, ça réduit le risque de 40%, mais tout de même. Notez que la flotte de motos et scooter au Brésil croît 3 fois plus vite que la flotte de voiture.

Tous les matins quand je vais conduire mes filles à l’école (je ne fais pas confiance au ramassage scolaire privé), je m’amuse à compte le nombre d’infraction au code de la route, la moyenne est de 15 infractions pour le trajet aller et retour pour une distance de 4 kilomètre à peine. Dans ma petite statistique, j’y inclus les cyclistes qui eux ne respectent absolument rien.  Mon parcours journalier est donc toujours parsemé de petites embûches, ce un peu comme un jeu vidéo, mais en vrai avec la clé, un grand risque d’accident.

Voilà donc un « pas cool » pour le Brésil. J’ai oublié de parler des blessés graves, mais ils sont 4 fois plus nombreux

 Conclusion : j’ai peur de prendre la route. Heureusement que je ne prends plus la route pour travailler, finalement la bulle française que j’ai créé avec mon blogue roget.biz, limite un peu les risque d’accident. Enfin en 7 ans au Brésil, pas un accident de mon côté, ni une égratignure sur mes voitures. Il faut dire que je roule vraiment très, très doucement.

je suis toujours surpris de la non présence de la police à la sortie des boîtes de nuit où la vodka, le whisky coulent à flot. Les gens sortes de boîtes complètement torchés ou drogués . Et le dimanche on écoute à la radio la liste des morts du samedi soir et ça se répète tous les jours.  Bref sans contrôle, avec dieu qui protège tout le monde, l’alcool pas très cher et aucun contrôle technique des voitures, voilà un bel hécatombe qui se répète tous les ans.   Ici au Bréisl, il n’y a pas  une famille qui ne compte un membre proche au moins un mort tué sur les routes.

Cela correspond tout de même à 20 mois de guerre civile en syrie, 3 ans de guerre en Irak. Enfin ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est un article de VEJA du 7 aout 2013 édition 32, page 100.

Enfin, un pensée à Cyrille Fourny,  Vice président HELIBRAS – EADS and EUROCOPTER Group qui est mort récemment dans accident de la route impliquant un bus et le taxi  dans lequel il se trouvait. Me taxi aurait coupé la route d’un  bus pour s’insérer sur la voie de bus. Le bus n’a pas pu éviter le taxi et l’a écrasé, bilan, le chauffeur de Taxi et Cyrille Fourny sont mort dans ce tragique accident.

L’article de France Football traduit en portugais sur forodobrasil.info n’a pas forcément été apprécié par certains brésiliens. Il manque dans cet article justement la violence au volant!

Les Brésiliens conduisent comme des pieds

Ici aussi, il y a un slogan qui dit : le Brésil, tu l’aimes ou tu le quittes. On dit ça quand on commence à critiquer les Brésiliens. Mais avant la critique, il y a la remarque et la constatation. Alors je ne critique pas, je constate. Pourtant, il y a les lois qui vont bien, la loi séche qui nous interdit de boire une goutte d’alcool, ce qui n’empêche aucun Brésilien de sortir complètement bourré de boîte de nuit et de prendre le volant. I

il y a aussi les gendarmes couchés (lombada) qui vous bousillent vos suspensions mais qui heureusement sont remplacées par des radars électroniques. Ce qui est gênant c’est que dans 80% des endroits où la vitesse est limitée à 50km/h les radars commencent à flasher à 40km/h (ok c’est quand même indiqué) ce que je trouve complètement débile, mais il faut dire qu’historiquement il y avait un gendarme couché au même endroit et il fallait passer non pas à 40 ni à 20 mais à 10kkm/h.

Hier je me suis fais flashé à 61km/h sur une route limitée à 80 km/h et je vais être obligé de paye une amende.

La ceinture de sécurité est obligatoire depuis une bonne quinzaine d’années, 90% des brésiliens la mettent à l’avant, mais personne à l’arrière. On préfère teinter les vitres en très très foncé pour éviter de mettre la ceinture, bien que les vitres très foncées sont aussi interdites, mais aucun flic ne verbalise.

Le clignotant est aussi optionnel au Brésil, il est utilisé par la moitié des gens. Laisser passer des piétons aux passages cloutés est quelques chose d’impensable pour 95% des brésiliens. Une partie parce qu’il n’ont pas de frein, une autre parce qu’il roulent trop vite et une grande majorité parce qu’ils ne se sont jamais posé la question. Cela dit je trouve qu’en trois ans, les choses s’améliore quelque peu, à moins que ce soit un signe d’adaptation!

Il ne faut pas oublier  que le contrôle technique n’existe pas encore au Brésil, ici se côtoient des gros 4X4 rutilant et neufs importés à 70% de taxe et payé à crédit à 1% d’intérêt sur 99 mois et de veille guimbardes qui ne tiennent que par la rouille et les clignotants qui sont neufs.

Ici c’est le paradis! Il faut également repasser son permis tous les 5 ans , mais quand on vieillit cette période se raccourcie à 3 ans au delà de 65 ans. On devrait avoir une loi comme ça en France. Mais voilà il y a toujours des trucs surprenants au Brésil, on a trois options pour repasser le permis :

  • option du pauvre : repasser le permis. Attention c’est juste des cases à côcher, ce n’est pas la mort et les questions sont assez évidentes. Pour cela il faut payer 30 reals (10 €) et si on rate on recommence
  • option du brésilien moyen : aller à un cours intensif de je ne sais combien d’heures, payer 150 real (environ 50 €) et là on nen peut pas rater, c’est le succès à tous les coups
  • option les riches : qui vont payer 300 reals (100 €) et ne rien faire. Ce doit être limité réglo ce dernier item, mais ça marche.

Bref avec tous ces ingrédients les Brésiliens meurent en pagaille sur les routes qui sont parfois aussi mal entretenues que les voitures. En plus l’Etat de Santa Catarina est l’Etat où il y a plus de morts. Vous voyez le Brésil c’est cool et c’est pas cool.

Hommage aux motardes qui conduisent bien quand même.

Bon si tu es brésilien tu peux mettre un commentaire pour te défendre.