Brésilienne, universitaire, touriste et… indésirable en France

Lisez ce témoignage d’une Brésilienne qui s’est fait jeter à CDG avec pourtant une série de preuves qu’elle n’allait pas devenir une émigrée clandestine. On nous répondra qu’il y a avait un vice de procédure, la jeune fille n’avait pas d’attestation officielle d’hébergement délivrée par la Mairie!

Source : Immigration.blogs.liberation.fr

Un peu de détail gastronomique : comida au kilo

Bien que les prix soient en forte augmentation sur la terre de l’optimisme à outrance, on arrive encore à bien manger et pour pas très cher au Brésil. Aujourd’hui, j’ai mangé dans un restaurant light et j’y ai choisi une filet de Congre au Niocchi (orthographe incertaine) avec une sauce au pistou. Le tout pour 6 € devant la mer, entrée de salade, boisson (eau) café compris. Ok l’ambiance n’était pas l’ambiance lumineuse de certains restaurants Parisiens, plutôt bar de plage simple et propre.

gastronomie Brésilienne

Ici dans certains restaurants nous mangeons au kilo, on pèse et on paye ce qu’on a dans l’assiette. La nourriture est servi sur des buffets où on choisi le plat qu’on veut. Cela permet également de savoir le poid qu’on mange pour être rassasié. Pour moi c’est 500 grammes et ça me coûte 4 €, avec ça on a souvent une petite cachaça en libre service pour prendre l’apéro, un dessert gratuit et un café filtre dans une bouteille thermique (thermos)

Là le Brésil c’est cool.

Choc des cultures, mon premier avec le Brésil, c’était il y a bien longtemps

Tu aimes le Brésil? c’est une des premières questions que me posent les Brésiliens, ils sont toujours curieux de voir un étranger vouloir vivre ici, alors que la plupart des Brésiliens révent d’aller vivre ailleurs. (c’est quand même le 3 ième pays avec le plus d’homicide au monde) Cela éveille la curiosité. Puis viennent les questions sur les différences entre les Brésiliens et les Français et la première anecdote que je raconte c’est celle qui est arrivée en mars 1990 quand le Président Fernando Color decida de geler les livrets de caisse d’épargne de tous les Brésiliens. Du jour au lendemain, plus personne ne put retirer un sous de la caisse d’épargne (caderneta de poupança) et autant dire que certaines personnes sont devenus pauvres du jour au lendemain. Les très pauvres étaient déjà pauvres mais c’est surtout la classe moyenne qui en a bavé.Les très riches toutefois sont restés riches. Il s’en est suivi un désastre économique, mais ce n’est pas le sujet.

Le sujet a été pour moi le premier choc culturel. Imaginez ne serait-ce qu’une seconde qu’un Président Français ait l’idée de faire la même chose en France? I.M.P.O.S. S.I.B.L.E, et I.M.P.E.N.S.A.B.L.E. Mais imaginons quand même. Je pense qu’une heure après tout le monde serait dans la rue, la grève serait générale et même les PDG feraient grève, et la tête du président serait déjà guillotiné.

Et bien au Brésil, rien ne s’est passé, les gens ont un peu râlé, puis se sont dit « Si dieu le veut tout va aller bien » et l’entraide a fait son boulot. Bien sûr l’argent été bloqué, mais travaillait toujours, les Brésiliens ont pu récupérer leur bien intégralement et s’en ait suivi des actions en justice où le gouvernement a été condamné à verser des dommages et intérêts à ceux qui ont porté plainte (mais peu de gens ont porté plainte)

C’est ça le Brésil, pays de gens pacifistes, pas exigents, cool quoi!  Le Brésil c’est cool, c’est pas cool

Les Brésiliens conduisent comme des pieds

Ici aussi, il y a un slogan qui dit : le Brésil, tu l’aimes ou tu le quittes. On dit ça quand on commence à critiquer les Brésiliens. Mais avant la critique, il y a la remarque et la constatation. Alors je ne critique pas, je constate. Pourtant, il y a les lois qui vont bien, la loi séche qui nous interdit de boire une goutte d’alcool, ce qui n’empêche aucun Brésilien de sortir complètement bourré de boîte de nuit et de prendre le volant. I

il y a aussi les gendarmes couchés (lombada) qui vous bousillent vos suspensions mais qui heureusement sont remplacées par des radars électroniques. Ce qui est gênant c’est que dans 80% des endroits où la vitesse est limitée à 50km/h les radars commencent à flasher à 40km/h (ok c’est quand même indiqué) ce que je trouve complètement débile, mais il faut dire qu’historiquement il y avait un gendarme couché au même endroit et il fallait passer non pas à 40 ni à 20 mais à 10kkm/h.

Hier je me suis fais flashé à 61km/h sur une route limitée à 80 km/h et je vais être obligé de paye une amende.

La ceinture de sécurité est obligatoire depuis une bonne quinzaine d’années, 90% des brésiliens la mettent à l’avant, mais personne à l’arrière. On préfère teinter les vitres en très très foncé pour éviter de mettre la ceinture, bien que les vitres très foncées sont aussi interdites, mais aucun flic ne verbalise.

Le clignotant est aussi optionnel au Brésil, il est utilisé par la moitié des gens. Laisser passer des piétons aux passages cloutés est quelques chose d’impensable pour 95% des brésiliens. Une partie parce qu’il n’ont pas de frein, une autre parce qu’il roulent trop vite et une grande majorité parce qu’ils ne se sont jamais posé la question. Cela dit je trouve qu’en trois ans, les choses s’améliore quelque peu, à moins que ce soit un signe d’adaptation!

Il ne faut pas oublier  que le contrôle technique n’existe pas encore au Brésil, ici se côtoient des gros 4X4 rutilant et neufs importés à 70% de taxe et payé à crédit à 1% d’intérêt sur 99 mois et de veille guimbardes qui ne tiennent que par la rouille et les clignotants qui sont neufs.

Ici c’est le paradis! Il faut également repasser son permis tous les 5 ans , mais quand on vieillit cette période se raccourcie à 3 ans au delà de 65 ans. On devrait avoir une loi comme ça en France. Mais voilà il y a toujours des trucs surprenants au Brésil, on a trois options pour repasser le permis :

  • option du pauvre : repasser le permis. Attention c’est juste des cases à côcher, ce n’est pas la mort et les questions sont assez évidentes. Pour cela il faut payer 30 reals (10 €) et si on rate on recommence
  • option du brésilien moyen : aller à un cours intensif de je ne sais combien d’heures, payer 150 real (environ 50 €) et là on nen peut pas rater, c’est le succès à tous les coups
  • option les riches : qui vont payer 300 reals (100 €) et ne rien faire. Ce doit être limité réglo ce dernier item, mais ça marche.

Bref avec tous ces ingrédients les Brésiliens meurent en pagaille sur les routes qui sont parfois aussi mal entretenues que les voitures. En plus l’Etat de Santa Catarina est l’Etat où il y a plus de morts. Vous voyez le Brésil c’est cool et c’est pas cool.

Hommage aux motardes qui conduisent bien quand même.

Bon si tu es brésilien tu peux mettre un commentaire pour te défendre.

L’allemagne au Brésil, les saucisses et le strudel


Après une bonne journée pourquoi pas se prendre un bon diner Allemand avec des saucisses et du strudel . C’est ce qu’on a fait au Kaffe Stube,

Bon le boss devrait diminuer ses tarifs quand même, car on mange mieux pour moins cher ailleurs! Si vous voulez visiter, ça se passe à Estaleirinho et c’est à côté du barrage de la police fédérale sur la BR 101. En vérité c’est un café colonial qui est servi, ça commence en fin d’après-midi, un truc que je ne connais nul par ailleurs.

Le sud du Brésil : une destination qu’on ne connaît pas

Doit-on faire de la publicité sur cette partie du Brésil? J’ai parfois envie de garder cette perle du monde et ne pas en parler pour garder ce trésor. La région de Santa Catarina est magnifique, mais on ne le dit pas assez. Alors si vous voulez y voyager voilà un site qui pourrait vous intéresser.


Guide & Organisation de voyages au Sud du Brésil – Florianópolis, Curitiba et leurs régions. Très bonne initiative, je n’en connais pas les auteurs, mais habitant cette région, leur faire un peu de pub ne me coûte rien.

Sudbresil.com

Les gars, faudrait quand même parler un peu plus de Balneario Camboriu, de la route touristique « interpraia » et de ma plage préférée Estaleirinho!

N’oubliez pas non plus de visiter le blog de cette agence.

Sudbresil.travelblog.fr

Karaoké Chorale

Pour l’année de la France au Brésil, l’artiste française Camille Henrot est invitée à faire une version brésilienne de son installation d’art contemporain « Karaoké Chorale ». L’œuvre sera présentée dans des lieux publics de passage des trois capitales du sud: Curitiba, Florianópolis et Porto Alegre, et est prévue pour le début du mois d’octobre 2009.

karaokecoral.com

Top modèle de 20 ans amputée des mains et des pieds après une infection urinaire

Voilà une bien triste histoire dont tout le monde parle au Brésil, une jeune Brésilienne Top modèle vient de se faire amputer des 2 mains et des 2 pieds après avoir eu un choc septique, provoqué par la bactérie Pseudomonas aeruginosa (je ne fais que ré écrire un truc que je ne comprends pas bien). Mariana Bridi, c’est son nom, a été deux fois finaliste pour le concours de miss Monde. C’est triste, ce genre de chose peut arriver à tout le monde et c’est là qu’on se dit qu’il faut en profiter un maximum. Bref cette nouvelle m’attriste, évidemment elle est très médiatisée en ce moment du fait du caractère people de l’affaire, mais on n’est sensible ou on ne l’est pas.

Je souhaite à cette jeune fille de trouver son chemin!


Inondation Santa Catarina : l’heure du bilan

L’heure est au bilan. Pourquoi une inondation d’une telle ampleur? Les conditions météorologiques n’étaient certes pas favorables, beaucoup de pluie au mois de novembre, 3 jours de pluie intense qui ont fait déborder grandement le vase. On ne peut pas blâmer seulement la météo. En vingt ans la région d’Itajai s’est transformée. En fait toute la vallée du fleuve Itajai a fait l’objet de grands changements.

En premier lieu la culture intensive de banane où beaucoup de forêts ont été transformées en terre agricole. (attention on n’est pas en Amazonie ici, la terre est riche et ne s’appauvrie pas après une déforestation) Cela a favorisé l’écoulement des eaux de façon plus rapide vu que les arbres n’étaient plus là pour les retenir.

En deuxième lieu les villes se sont agrandies, des lotissements ont été construits sur des zones inondables. Pour justement éviter que ces zones s’inondent, on les a surélevées d’environ 3 mètres. Ces zones qui étaient avant des bacs de rétention naturelle, n’ont plus servi de régulateur et l’eau a du aller se faufiler dans d’autres zones. Un énorme shopping center a été construit sur une zone marécageuse bien connue par les vieux paysans. Autre bac de rétention de la ville de Balneario Camboriu qui a disparu (environ 300 hectares remblayés)

En troisième lieu, la zone portuaire d’Itajai s’est élargie depuis quelques années et les zones de stockage des containers ont été aménagées également sur des zones inondables et surélevées de trois mètres pour justement éviter l’inondation. Des milliers d’hectare hors d’eau!

Quatrième facteur ! le manque de planification, la zone d’Itajai, tout comme celle de Blumenau, subit tous les 20 ans environ une inondation. Aucune mesure drastique n’est prise pour justement tirer profit d’une telle catastrophe et faire en sorte que cela ne recommence pas. On oublie vite fait et on remet cela dans les mains de dieu. Fatalisme! Je hais cette phrase (si dieu le veut, ça va aller bien, se Deus quiser vai dar tudo certon) Les rivières ne sont pas drainées, les égouts sont en piteux état et mal dimensionnés. Exemple j’ai suivi dans ma rue la rénovation de la chaussée et la mise en place de nouvelles canalisations d’égout, à l’époque j’avais été surpris par le faible diamètre des tubes! Environ 40 centimètres! Une misère alors qu’à mon évaluation (je ne suis pas du métier mais j’observe), il faudrait plutôt des égouts de 2 mètres de diamètres dans à peu près toutes les rues, justement pour écouler l’eau de toutes ces zones inondables, voire construire un énorme canal et évidemment faire des barrages en amont du fleuve.

Voilà comment une bombe à retardement et à répétition a été programmée. Ensuite quand la bombe a explosé, la défense civile a été complètement débordée, pas assez d’hommes pour faire fasse à une telle catastrophe. Budget voté mais l’argent n’est jamais arrivé. Désorganisation totale de la logistique où on arrive pas a décharger les camions de l’aide humanitaire, je pense que d’ici quelques jours nous allons entendre que le riz arrivent par dizaine de tonnes est en train de pourrir dans les hangars. Ce n’est pas par faute de bras, c’est par manque d’organisation. Trop d’habits, trop de nourriture, pas assez de matelas.

Demain que va t’il se passer? Sûrement pas grand chose, des cierges dans les églises, le pire est donc à venir, peut être une inondation par an, même bilan, même lamentations. Si par desssus vient se greffer le déréglement mondial des conditions climatiques (il va pleuvoir de plus en plus dans les régions pluvieuses) l’effet va donc s’amplifier par ici!

Pour clore l’affaire, ce n’est pas le manque d’argent qu’on pourrait blâmer, l’Etat de Santa Catarina est extrémement riche, l’argent existe, il est seulement mal dépensé et sûrement mal géré.

Attendez vous donc à entendre parler de notre région régulièrement. Sinon un petit coup de pub, la partie touristique de la ville est intacte, elle n’a pas été touchée sinon les 72 heures de pluie intense, où personne n’est vraiment sorti pour s’amuser. Ici à Balneario, la zone riche n’a pas été du tout atteinte. Heuresuement! Tout fonctionne normalement et rien ne s’est arrété. La plage a été nettoyée en priorité pour que l’économie continue a tourner.