Tout comme les Français, les Brésiliens ne fabriquent de moins en moins voire presque plus rien, ils importent tout de la Chine. Il y a encore quelques parties de l’industrie Brésilienne qui résistent comme les chaussures et le textile, mais avec la contrebande, ça devient de plus en plus difficile.
Et alors? What’s the big deal?
Finalement en France, on achète Chinois depuis des années et on ne se plaint pas vraiment. Les Chinois ont surement appliqué le principe de la roue de Deming inventé par les Américains, adapté par les Japonais. Donc tout va très bien, mais il semble que la roue de Deming des Chinois ne soit pas appliqué pour les Brésiliens
Théorie I
Les acheteurs Français et les Américains du nord vont en Chine faire leurs courses, ils sont exigeants et refusent systématiquement la marchandise de mauvaise qualité. Les Chinois doivent se retrouver avec un stock d’invendus et cherchent alors des pigeons pour acheter la camelote. Vient alors le Brésilien, nouveau riche, qui lui, achète tous les invendus et importent tout ça chez lui. Les Brésiliens peu exigeants achètent à leur tour la marchandise sans vraiment regarder à la qualité, car ils sont très très accommodants ou ne savent pas qu’il y a mieux. Ils vont « dar um jeito » et un petit « SE Deus Quiser »….
Théorie II
Une autre théorie serait que les Chinois fabriquent deux types de marchandises pour différents marchés afin de compresser les prix sur des pays un peu moins riches.
N’étant pas dans le business du marketing, tout ce que je peux constater ici, c’est que la qualité des produits est carrément inférieure à celle des produits destinés à la France. Pourtant tous ses produits sont fabriqués par les même Chinois. Pour moi c’est la théorie I qui est valide.
Exemple avec l’horloge de ma cuisine
C’est une horloge banale, avec des fruits et le nom des fruits est en anglais. Mais voilà, il y a une couillette dans l’orthographe de la poire, c’est Pera au lieu de Pear! WTF !
Miracle! Pera, c’est la poire en portugais. Et hop le Chinois qui a dû fabriquer 100 000 horloges avec la faute d’orthographe se dit que le bon Brésilien ne va rien voir du tout, il sera même content de montrer qu’il est cosmopolite et qu’il achète une horloge Anglaise. Ici aussi on achète de chemise avec des trucs marqué en anglais même si on ne sait pas ce qu’il y a d’écrit dessus.
Je ne vais pas vous faire une liste exhaustive mais une petite liste
- La couche de Tefal sur les poeles à frire est ridiculement fine!
- Les épluches légumes économes n’épluchent rien,
- Les poupées Barbie sont bien moins finies,
- Les PC sont des merdes infâmes, où on voit encore des pc vendus avec 1 giga de Ram
- J’ai acheté une webcam récemment, qualité plus que ultra mauvaise….
Hélas, les brésiliens le reconnaissent eux-mêmes. Le Brésil est le bon coup pour pour refourguer les invendus et au prix fort.
D’où la fièvre acheteuse qui touche nos camarades brésiliens quand ils voyagent à l’étranger, et on les comprend.
Quant à chercher la cause, on peut chercher par exemple du côté de:
– du niveau d’exigence en terme de qualité moins élevé ici
– du coût d’importation (taxes+marges), inapplicable à des produits récents
Mais c’est un point de vue…
effectivement les coûts d’importation sont carrément délirants. d’où des produits complètement obsolètes surtout côté high tech. On va voir ce que ça donne quand le Ipad made in Brésil va sortir!
La qualité globale des produits laisse effectivement à désirer. On pourrait dire, c’était pas cher donc ça va.
Mais le prix de la camelotte est au prix d’une qualité moyenne/bonne en France.
Les tupperwares, vulgaires bouts de plastiques, vendus R$15, on ne comprend pas…
Je le confirme, pour avoir bossé en chine, et avoir côtoyé beaucoup d’ingénieurs qualités, il y a la qualité pour les pays dits développés, donc plus exigeant, et pour le reste, les usines sont bcp plus laxistes…
@romain, merci de m’avoir confirmé ce que je soupçonnait depuis longtemps!