Ce que je pensais du Brésil avant de m’y installer

 Je savais qu’en m’installant au Brésil il y a 10 ans  j’allais surement déchanter sur pas mal de croyances vis à vis du Brésil. J’avais dans ma tête et malgré mon expérience passée, quelques « clichés » quelques « opinions » sur le Brésil et les brésiliens qui étaient assez loin de la réalité. Certes comme dans n’importe quel pays où l’on s’expatrie le choc culturel est souvent important (voir violent) . Et de mon côté, voilà donc une liste de croyance que j’avais et que je n’ai plus. 

Penser que mon pouvoir d’achat allait augmenter.

Que nenni! Comme il faut tout payer au Brésil : Santé, école, sécurité, en plus des produits importés qui coût le double, au final, le coût de la vie au Brésil est plus élevée. 

Penser que le pays n’est pas si corrompu qu’on le dit!

Que nenni! La corruption et l’impunité commence dans la rue, où le code de la route est peu respecté.  Les prix avec reçu et sans reçu (cela va des artisans jusqu’aux docteurs) qui permet de ne pas tout déclarer aux impôts. Ces même personne sont allé dans la rue pour lutter contre la corruption.  

Croire que vous allez vous faire plein d’amis tout de suite, tant les brésiliens sont chaleureux.

Et oui, dès le premier contact, on se fait une accolade! Pour moi c’est le signe d’une grande amitié qui commence, pour un brésilien, ça peut représenter la même chose que le « Hi » sans contact des Anglais. Et vas-y que j’embrasse mon avocate, ma comptable…. Je ne supporte pas. Au bout de 10 ans, j’ai pu tout de même me faire quelques bonnes amitiés.  Cela dit, ce qui me pèse le plus est la superficialité des Brésiliens qui ne jurent que par le statut social (voitures importés, iphone, maison de luxe).  

Penser qu’en mettant mes enfants dans une école privée, allait leur permettre d’avoir un bon niveau scolaire.

Une bonne déception sur ce point. Le niveau du collège de mes enfants n’est pas bon, c’est pourtant le « soi-disant » le meilleur collège de la ville ! Je me demande donc ce que ça donne ailleurs. De toutes façons, les enfants ne sont pas des élèves, mais des clients.. CQFD.  

Croire que donner des conseils en tant que Français à un brésilien va avoir une influence quelconque.

Avec mon expérience, j’aurais pensé que donner des conseils pour s’améliore dans tel ou tel domaine apporterais quelques améliorations, mais que nenni, la plupart des personnes que je croise, disent merci mais ne font rien pour changer.  

Croire que les Brésiliens sont de fervents catholiques pratiquants.

 Que nenni, les Brésiliens certes vont à la messe, mais j’ai vite compris que c’était juste pour se faire pardonner de toutes leurs offenses, mais à la sortie de la messe, tout redeviens anarchique.  

Croire que la vie serait moins stressante au Brésil, surtout au bord de la mer.

Que nenni, ici , il y a tellement de petits problèmes à résoudre, qu’on finit à ne plus faire que corriger les problèmes et ne rien faire d’autre.  

Croire que les Brésiliens qui travaillent le jour et étudient le soir était quelque chose d’extraordinaire.

Beaucoup de personnes font ça, mais le niveau (au moins dans ma région) des écoles et des universités qu’il semble que le simple fait de faire acte de présence à l’université suffit pour  avoir le diplôme. 

Penser que le Real allait se dévaluer comme au bon vieux temps de l’inflation.

En arrivent au brésil, l’euro était à 2.7 aujourd’hui il est a 3.3 (augementation de 22%), pendant ce temps, le coût de la vie a doublé en 10 ans, soit 100%, soit après un rapide calcul, aujourd’hui je dépense 63% de plus qu’il y a 10 ans! 

Penser que j’allais manger des gambas à longueur de journée car c’est pas cher.

 Il y a 27 ans, oui les gambas grillées au restaurant, c’était pratiquement donnée, aujourd’hui deux brochette de 8 Gambas, ça coût 160 reals, soit 50 Euros pour deux. Non je ne mange plus de gambas.

Croire que la viande au Brésil est excellente.

Et bien non,  je n’aime pas la viande Brésilienne. Au début je trouvais ça top! Les barbecues géants, mais j’ai vite compris que c’est le charbon de bois qui cachait le goût de la viande… Côté poisson c’est un peu mieux et si on prend du poisson local, c’est top tout de même. Enfin un plat de côte de porc, c’est tout de même sublime. 

Je ne pensais pas que le climat était aussi important dans ma vie au Brésil.

 C’est plutôt une bonne nouvelle, car effectivement le climat est tellement bon au Brésil, que cela me fait parfois oublier que le pays est un pays difficile.  

Pensez qu’au bout de 10 ans, j’allais être parfaitement bilingue !

C’est vrai que j’aurais pu faire un effort pour parler un bon portugais. Mais au bout d’un certain temps je me suis aperçu que l‘effort n’en valait pas la chandelle, j’ai donc arrêté d’étudier le portugais et mon niveau, stagne, voire régresse depuis quelques années.  En plus je ne trouve plus l’accent brésilien enchanteur, il est maintenant chargé de connotation négative.  

Pensez que les novelas Brésiliennes n’étaient pas si nulles que ça.

Quand je suis arrivé au Brésil, je me suis donné comme objectif de regarder une novela, de bout en bout, mais je n’ai pas réussi. J’ai récemment assisté à deux novelas par la force de chose car je dine régulièrement chez ma belle-mère qui ne peut pas se passer de novelas et je confirme : les novelas c’est nul.  En vérité, ma télé n’est plus que connectée à Netflix et Youtube.   

Conclusion : avec toutes ses déceptions, je devrais quitter le Brésil illico presto et partir vivre sur l’île de la Réunion, mais voilà, les choses ne sont pas si mauvaises que ça, j’ai eu quelques bonnes surprises qui compensent les mauvaises. D’autre part, étant de nature ulta pessimiste (enfin, ultra prévoyante), j’avais prévu que les choses allaient tout de même pas se passer plutôt mal et j’avais cumulé une grosse réserve financière avant de déménager ce qui fait qu’aujourd’hui, je peux surmonter mes problèmes locaux. J’ai tout de même abandonné le projet de monter une entreprise sérieuse au Brésil, je me contente aujourd’hui de mes activités du web, même si je fais aussi de la photo locale, mais ce dernier point est une autre histoire que je raconterai peut-être un jour sur ce blogue.  

 

 

Pluies à Balneario Camboriu

Quand il pleut dans une région sub-tropicale, il pleut parfois beaucoup et évidemment aucune infrastructure digne du Brésil n’est conçu pour absorber des quantités d’eaux énormes, comme celles qui sont tombées pendant une bonne douzaine d’heure sur notre ville chérie.  Si, de mon côté je prends ça comme un amusement, ce n’est pas drôle du tout pour une bonne partie des personnes qui vivent ici dans ce paradis qui devient vite un enfer.

Hier soir vers 18 heures, je suis allé faire un petit tour en voiture et certains endroits où je suis passé étaient quelque peu mouillés. Cette photo a été prise dans la rue où j’habite. C’est toujours aux mêmes endroits que l’eau s’accumule depuis des années et si dieu le veut, un jour ça va se résoudre tout seul, merci mon dieu.

Et bref , Balneario Camboriu devient Venise en quelques heures et ça donne à peu près ce genre de spectacle. T’as beau vivre dans un appartement de luxe en face de la mer, c’est le même bordel pour tout le monde. D’ailleurs, je suis toujours étonné que ça s’inonde si vite et surtout que l’Avenue Atlantique se remplisse d’eau alors qu’elle fait face à la mer. Encore un mystère à la Brésilienne.

Après tout ça, bien sûr par pur voyeurisme, je vais prendre quelques photos sur la plage, où on peut prendre les clichés aux endroits habituels où on sait qu’il y aura des dégâts

Je pense qu’aujourd’hui le propriétaire de la baraque à Churros ne va pas faire un gros chiffre d’affaire aujourd’hui. En tout cas, il va falloir qu’il attende que les bulldozers remblayent un peu de sable autour de sa cahute.

Comme d’habitude ça râle un peu de partout, car il est vrai que, depuis le temps, quelqu’un aurait pu faire quelque chose pour éviter ce genre de problème à chaque pluie tropical.  Je ne suis pas ingénieur civil, mais à la vue de la grosseur des tuyaux, je  peux tout de même évaluer que c’est tout de même un peu sous dimensionné tout ça (question de bon sens).  Mon estimation serait de mettre des tuyaux de 3 mètres de diamètre pour évacuer toute c’est eau et pas de misérable tuyaux de 50 centimètres.  Imaginez, il a plus 15 centimètre d’eau sur la ville en 12 heures, ça en fait de mètre cube d’eau à évacuer.

Je suis de mauvaise foi, car en fait, la préfecture a fait d’énormes travaux ici pour évacuer cette eau, mais a priori, les calculs ont été fait par un ingénieur plus incompétent que moi.

Bon je vais arrêter de critiquer, car je ne suis pas brésilien, mais tout de même je paye des impôts dans ce pays, alors j’ai le droit à une petite remarque de temps en temps. En tout cas, aujourd’hui le soleil est revenu et ça met de la bonne humeur! Tout ça c’est grâce à dieu!

Vais-je un jour rentrer en France pour y vivre?

C’est une question que je me pose régulièrement, car des fois j’ai vraiment envie de changer de pays. C’est parce que je suis un scanneur que j’ai toujours envi de tester de nouveaux trucs!  Une chose est sure, le temps qu’il fait dans cette région du Brésil est tout ce qu’on peut rêver de mieux. Nous sommes en hiver (ok il est bien doux cette année), mais on dépasse régulièrement les températeurs d’été en France.

Pour prouver la chose, voilà la température qu’il fait à Saint-Quentin dans le nord de la France et à Balenario Camboriu à Santa Catarina!  Les nuits sont douces chez nous et les jours sont doux également. Pas de grosse différence de température entre la nuit et le jour et quelle température!

Franchement? quoi  rêver de plus! En été on ne suffoque pas et en hiver on ne caille pas, ça compte vraiment! Pensez-donc bien à la région de Santa-Catarina si un jour vous voulez vivre dans un pays plus clément au niveau soleil. Même Nice, une des villes que j’aime le plus en France, n’atteint pas la cheville du climat du litoral de Santa Catarina.

Bon j’écris ce billet car je fais une compétition de température avec mes géniteurs qui habitent la France et qui me font quelques fois un topo sur le temps qu’il fait à Saint-Quentin! Venez vivre ici au sud du Brésil, le temps qu’il fait va un peu gomer certains défaut du pays!

Source de la page : http://www.netvibes.com/thierryroget#meteo

Belindia et Petit bilan au bout de 5 ans au Brésil

S’il y  a cinq ans j’étais curieux de connaître un bout du Brésil, aujourd’hui je peux dire que je connais un peu mieux ce pays. Bien sûr, je ne vais pas dire que j’en ai fait le tour! Ce serait prétentieux de ma part. Mais voilà un peu ma conclusion

Le Brésil c’est  les inconvénients de l’Afrique et de l’Europe additionnés.  

On appelle le Brésil également la Belindia, un mélange d’Inde et de Belgique, je trouve que c’est pas mal visé non plus.  Moi qui disait au début que le Brésil c’est les avantages de l’Afrique et de l’Europe réunis, j’ai donc changé d’avis du tout au tout aujourd’hui.

Je ne vais pas épiloguer sur le pourquoi du comment, mais voilà dès que j’ai une opportunité je me casse. Je pense tout de même que le problème vient de moi, j’ai une fâcheuse tendance à ne savourer que l’inconnu. Maintenant que je parle le portugais du Brésil, je trouve que cette langue n’est plus aussi suave qu’au début. Les parfums d’Ethanol qui  au début m’étaient agréables, me sortent par les trous de nez. Le fameux abraço chaleureux du Brésilien m’énerve, moi qui pensait que l’abraço était une marque profonde d’affection n’est pas plus que le « hi » américain sans contact et surtout moins hypocrite. Le fait que les vendeurs m’appellent par mon prénom et me disent « tu » (typiquement pratique sudiste) ça m’énerve. Le bon churasco au feu de bois me fait gerber tant je n’aime plus avoir le goût de cendre dans la bouche.

C’est vrai si on n’aime pas on quitte le pays. Mais là c’est un peu plus dur et ça va être une autre paire de manche. Il semble que plus on vieillit plus on a de liens inextricables à déméler et c’est mon cas, je ne vais pas partir d’ici du jour au lendemain, il va falloir que j’affûte mon plan B. B pas comme Brésil.

Je sais tout de même que si un jour je quitte le Brésil je vais regretter certaines choses, mais ça c’est un peu normal, je vais surtout regretter le climat qui franchement est irréprochable, il est parfait. En fait tout ce qui n’est pas touché par l’homme au Brésil est parfait. En tout cas je pourrai me préparer de la caipirinha n’importe où dans le monde

Quelqu’un a des contre-arguments?

ça va déborder dans peu de temps chez moi

Le Dec 7, 2008 je faisais un  bilan des inondations qui avaient eu lieu dans ma région. On a depuis drainé la rivière, pleine de boue, mais rien de plus. On a continué à édifier des grands lotissements un peu partout pour accueillir les nouveaux riches, alors encore une fois l’eau ne sait plus trop où aller, alors elle inonde plus vite les endroits qui n’avaient jamais été inondés auparavant.  Et voilà c’est reparti, après un mois de pluis en Aout, où il n’avait pas autant plu depuis 13 ans, ça fait maintenant 3 jours que la pluie drue dégringole. Demain nous allons donc allumer la radio pour entendre les calamité de la nuit, mais déjà twitter.com/#!/search/chuva%20itajai nous fait déjà parvenir les premiers échos d’une catastrophe annoncée, écrite, évidente.


Pas mal de personne espère que demain le temps va s’améliorer, c’est ce qui est prévu par la météo, mais déjà ça commence à craindre un peu partout. On va encore prier pour Dieu fasse quelque chose!

Les blogs Brésiliens parlant de la catastrophe de Santa Catarina

Les blogs qui sont actualisés à peu près toutes les heures
http://aderbalmachado.blogspot.com/
http://diarinhonachuva.blogspot.com/

Un autre blog qui parle également mais moins actualisé
http://saladenoticias.blogspot.com/

Pour suivre les information en portugais,
faire google aller dans google translate
http://translate.google.com/translate_t#

Le niveau d’eau a bien baissé aujourd’hui

Cette photo a été prise hier matin, aujourd’hui nous sommes passés dans cette rue, justement pour aller ravitailler la famille de notre femme de ménage. L’eau a disparu complètement. Cela dit cette fameuse rue a morflé, avec dans certains endroits 2 mètres d’eau justement là où elle habite, heureusement c’est une maison à deux étages. Beaucoup d’autres maisons sont des maisons en bois à un seul étage, je dois vous dire que ceux là ont tout perdu, sauf leur dettes des objets qu’ils ont acheté à crédit.

inondation balneario camboriu

Pour renchérir, les gens qui ont quitté leur maison se sont fait piller ce qu’il leur restait de sec pendant leur absence, c’est vraiment la honte. Je n’ai pas pris de photos de la rue par respect aux familles, mais je dois vous dire que ce n’est pas très beau à voir, c’est triste. Tout est mélangé avec la boue, les télé, les fauteuils, les meubles, les habits, il n’y a pas grand chose de récupérable et maintenant l’eau va manquer cruellement. Beaucoup de voitures sont également inutilisables, un vrai cauchemard.