Belindia et Petit bilan au bout de 5 ans au Brésil

S’il y  a cinq ans j’étais curieux de connaître un bout du Brésil, aujourd’hui je peux dire que je connais un peu mieux ce pays. Bien sûr, je ne vais pas dire que j’en ai fait le tour! Ce serait prétentieux de ma part. Mais voilà un peu ma conclusion

Le Brésil c’est  les inconvénients de l’Afrique et de l’Europe additionnés.  

On appelle le Brésil également la Belindia, un mélange d’Inde et de Belgique, je trouve que c’est pas mal visé non plus.  Moi qui disait au début que le Brésil c’est les avantages de l’Afrique et de l’Europe réunis, j’ai donc changé d’avis du tout au tout aujourd’hui.

Je ne vais pas épiloguer sur le pourquoi du comment, mais voilà dès que j’ai une opportunité je me casse. Je pense tout de même que le problème vient de moi, j’ai une fâcheuse tendance à ne savourer que l’inconnu. Maintenant que je parle le portugais du Brésil, je trouve que cette langue n’est plus aussi suave qu’au début. Les parfums d’Ethanol qui  au début m’étaient agréables, me sortent par les trous de nez. Le fameux abraço chaleureux du Brésilien m’énerve, moi qui pensait que l’abraço était une marque profonde d’affection n’est pas plus que le « hi » américain sans contact et surtout moins hypocrite. Le fait que les vendeurs m’appellent par mon prénom et me disent « tu » (typiquement pratique sudiste) ça m’énerve. Le bon churasco au feu de bois me fait gerber tant je n’aime plus avoir le goût de cendre dans la bouche.

C’est vrai si on n’aime pas on quitte le pays. Mais là c’est un peu plus dur et ça va être une autre paire de manche. Il semble que plus on vieillit plus on a de liens inextricables à déméler et c’est mon cas, je ne vais pas partir d’ici du jour au lendemain, il va falloir que j’affûte mon plan B. B pas comme Brésil.

Je sais tout de même que si un jour je quitte le Brésil je vais regretter certaines choses, mais ça c’est un peu normal, je vais surtout regretter le climat qui franchement est irréprochable, il est parfait. En fait tout ce qui n’est pas touché par l’homme au Brésil est parfait. En tout cas je pourrai me préparer de la caipirinha n’importe où dans le monde

Quelqu’un a des contre-arguments?

11 réflexions sur « Belindia et Petit bilan au bout de 5 ans au Brésil »

  1. Ta franchise est fort louable. Bon courage pour le plan B.

    Moi qui suis de la Réunion, je dis à mes collègues brésiliens que là-bas c’est les avantages de l’Europe avec les avantages du Brésil !
    Pourquoi pas les Dom-Tom, donc?

    Du reste, c’est vrai que le risque ici est de s’embourber, pour divers motifs.

    Dans mon cas, je nous fais rentrer moi et ma brésilienne à un moment de crise aigüe au Brésil, ce qui me fait passer pour un hérétiques pour beaucoup.
    C’est que je ne vois pas les choses à 6 mois, mais à plusieurs années.

  2. Effectivement les dom, c’est un super plan, l’île de la réunion ! en plus j’y a de la famille! Mais je zyeute l’Australie aussi!

  3. Salut

    Tu sais, il y a trop des choses qui nous enerve ici au Brésil. Même la joie des gens. Mais je pense qui tu n’as connais que les vendeurs e et des personnes non agreables qui apparaître à nous seulement pour intêret…

    D’abord, je me present… Je suis brésilien, je suis étudiant, je travail, j’habite à Curitiba, et comme tu peux voir, mon français e trop mauvaise (j’aime beaucoup cette langue, mais je ne trouve jamais de temps pour l’etudier).

    Je pense que à cause de ces temps que tu es resté au Brésil, tu peux voir une chose: Toutes les bresillienes se plaintent de son propre pays par les mêmes raison qui tu as dit. Mais tu vois, ce la façon qu’on vivre. Je ne dirais pas à cause de l’hypocrisie, mais à cause de… Je sais pas. Il y a une expression en portugais qu’explique ce comportement beaucoup mieux: « migué ».
    Mais qu’est-ce qu’on peut faire. C’est notre culture, c’est notre tradition hahaha

    Et si tes amis t’embrasse comme cela… il faut changer des amis le plus vite possible.

  4. @Joao merci pour ton commentaire. Effectivement les Brésiliens se plaignent de la même manière que moi, enfin ceux que je côtoie , Le seul qui ne se plaignait pas c’est un cousin, qui habite maintenant à Miami. I

    Il faut dire que j’ai pété un plomb aujourd’hui, j’ai fait le bilan, et hop j’ai écrit ce billet. Il n’y a en fait que deux personnes qui ne m’ont pas donné de problèmes aujourd’hui, c’est mon dentiste et mon courtier en assurances qui non seulement sont bon, mais je dirais qu’ils sont très très très bons. Pour mon dentiste je resterais bien au Brésil tellement c’est une pointure. Pour le reste, il n’y a pas une affaire qui a tourné correctement, de la plus petite à la plus grande. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis mis à bloguer professionnellement pour ne plus m’impliquer avec des entreprises brésiliennes.

    J’ai donc créé ma bulle au Brésil mais je ne deale qu’avec des canadiens, américain, européens et Israeliens, 100% de paiement jusqu’à maintenant et à l’heure, le tout sans signer de contrat juste de mails! Impossible de transposer ça au Brésil, pour l’insant.

    @florent oui c’est mieux, je pensais en fait que tu sentait venir une grosse crise au Brésil et que tu te cassais en Europe!

  5. Je pense que c’est le problème de tout le monde. Passés les surprises de la découverte du Brésil et de ses avantages, on tombe vite dans la vraie vie brésilienne : insécurité, malhonnéteté, cout de la vie élevé, pas de culture, inconscience collective, société de (ultra)consommation…
    Désolé pour les brésiliens, mais c’est ce que ressentent les européens ici. Il manque des choses, importantes.

    Alors comment faire… une fois qu’on a connu les bons côtés du Brésil, et les bons cotés de l’Europe,… on ne pourra jamais avoir tout les bons côtés en même temps (sauf la Réunion ?), et on risque d’etre alors des éternels insatisfaits, malheureux…

    Je suis à Brasilia depuis 1.5 an et je suis pas encore à faire des crises mais peti à petit, je risque d’y arriver aussi 🙂

  6. Nicolas, le problème est sûrement en nous. Mes parents ont 80 ans et n’ont jamais quitté leur ville et sont très heureux. Moi faut que je bouge!

  7. Bonjour,
    Dans votre billet vous n’expliquez pas trop les raisons de votre pétage de plomb…
    Je me présente : je suis jeune diplômé, et j’ai fait mes 2 dernière années d’étude en Italie espérant y trouver un cadre de vie super agréable, mais au bout d’un certain temps je me rends compte d’un certain état de délabrement de la société (la berlusconisation de la société a tué les derniers espoirs d’un avenir meilleur…) qui font que je suis à la recherche d’un nouveau paradis…. peut-être le Brésil ? Et je tombe sur votre billet qui dis que vous avez aussi des grosses déceptions ? Pouvez-vous les expliquer ?

  8. @Ludovic, normalement tu trouveras un peu les raisons en cherchant sur ce blogue. Cela dit, le problème n’est pas forcément le Brésil, le problème, c’est plutôt moi qui suis toujours en quête de nouveautés. Le principal est de tester pour voir. J’ai testé pas mal de pays et je peux tout de même te dire que le Brésil est toujours dans le peloton de tête, malgré tous les défauts. Donc je ne voudrais pas faire fuir les français qui voudrait venir vivre ici. Il faut que chacun vive son expérience et chacun sa perception des choses en fonction de son éducation, son age, sa situation financière et familiale. Il donc très difficile de juger.

  9. Viens de découvrir ton blog. ….avec plaisir! Ahhhh si j’étais jeune je retournerais bien vivre au Brésil. J y ai vécu fin des années 80 puis 1996/97 , puis 6mois en 2010. J adore le Brésil et j’en connais les limites et le côté artificiel et de plus en plus consumériste….mais c’est plus fort que moi cette envie d’y retourner pour pester.J ai pas de fric, la cinquantaine, pas vraiment un cv en or……et pourtant tellement envie de retenter l »aventure. Plus Sp (ma ville d’adoption , trop chère , trop fatigante….florianopolis …..toi t’en es où de tes projets?

  10. @olivier, et bien ça va faire 8 ans le bilan est mitigé, 50/50 mais il semble que maintenant ça va un peu mieux. Une bonne affaire dans l’immmobilier, fait que je vais pouvoir m’installer dans un nouvelle appartement et louer celui dans lequel je vis en ce moment. ça va mettre un peu de beurre dans les épinards. Côté professionel, mes blogues me rapporte tout juste de quoi payer les factures, donc c’est pas top, en tout cas, je n’ai rien perdu, c’est déjà ça. Sao paulo effectivement j’aodore cette ville aussi, j’y vais la semaine prochaine pour me régénérer un peu.

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